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Énergie

Analyse de l’intégration d’énergies renouvelables dans les collectivités éloignées des Territoires du Nord-Ouest

Les énergies renouvelables constituent une occasion de fournir de l’électricité à faibles émissions de carbone aux collectivités ténoises. Nous devons également nous assurer que les réseaux des centrales électriques, des lignes de transmission et des lignes de distribution (souvent appelées réseaux d'électricité) sont fiables. Les sources d’énergies renouvelables comme l’énergie solaire ou éolienne peuvent être compliquées à absorber par les réseaux d’électricité puisqu’elles sont intermittentes.
Cela signifie qu’elles ne génèrent pas d’électricité en permanence. Pour que ces systèmes restent fiables et stables, une limite de 20 % a été fixée sur la quantité d’énergie renouvelable qui peut être intégrée dans les collectivités ténoises avec l’électricité produite par les génératrices au diesel et au gaz naturel.
Le GTNO a commandé une étude technique afin d’évaluer l’incidence des différents niveaux d’électricité renouvelable intermittente sur cinq réseaux communautaires d’électricité.

Objectif

L’objectif de cette étude était de déterminer si l’on pouvait augmenter la limite de 20 % sur les énergies renouvelables intermittentes qui peuvent être intégrées dans les réseaux d’électricité des collectivités éloignées. Le GTNO a choisi cinq collectivités – Inuvik, Fort Liard, Fort Simpson, Tulita et Łutselk’e – car elles représentent un vaste éventail de tailles pour les collectivités utilisant les génératrices diesel, et qu’elles ont déjà atteint la limite de 20 % sur les énergies renouvelables dans leurs réseaux d’électricité respectifs.  


Principales constatations

  • Les collectivités éloignées hors réseau des TNO peuvent probablement accepter dans leurs réseaux d’électricité des énergies renouvelables qui soient intermittentes jusqu’à 45 %, sans compromettre leur stabilité. Cela permettrait aux collectivités de doubler, voire plus, leur production actuelle d’énergies renouvelables.
  • Le fait d’accroître la pénétration des énergies renouvelables intermittentes hors services publics (toutes les énergies renouvelables détenues par les consommateurs) dans le cadre des politiques actuelles, augmente la perte de revenus existante pour les services publics. Cela entraine par la suite une augmentation des tarifs d’électricité pour les consommateurs. Cette incidence s’accroît proportionnellement à mesure que le pourcentage de pénétration des énergies renouvelables augmente.
  • Les économies de diesel et les réductions d’émissions de gaz à effet de serre sont considérablement inférieures aux prévisions pour les énergies renouvelables intermittentes hors services publics qui sont utilisées dans les micro-réseaux. Parmi les raisons principales, on retrouve des facteurs sous-estimés comme la puissance réactive (qui implique une dégradation de la qualité de l’énergie) et les pertes d’efficacité du système.
  • Accroître la limite de pénétration des énergies renouvelables au-delà de 45 % demanderait un système de stockage d’énergie, comme des batteries. Bien que cela soit techniquement possible à n’importe quel niveau de pénétration, un système de stockage d’énergie par batterie (SSEB) centralisé ne serait pas économique tant que le niveau de pénétration dans une collectivité ne dépasse pas 75 %. Les SSEB distribués à petite échelle ne se sont pas révélés fiables sur le plan économique, indépendamment du niveau de pénétration.

Lire le rapport complet (en anglais).